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Affichage des articles du janvier, 2019

Doit-on vraiment se réjouir de la proposition de décret spécial portant création de l'organisme public chargé de la fonction de pouvoir organisateur de l'enseignement organisé par la Communauté française ?

En mai dernier, j’avais donné une interview à propos de l’idée, contenue dans la Pacte pour un enseignement d’Excellence, d’éloigner le réseau organisé par la Communauté française de sa tutelle ministérielle à Espace de liberté . La discussion, au Parlement, d’une proposition de décret spécial dans les prochains jours me conduit à présent à développer un peu plus les réflexions que j’avais évoquées dans cet article, disponible en ligne. Cette proposition de décret, déposée donc par des parlementaires [1] (de la majorité) et non par le gouvernement, le 13 novembre 2018, vise, comme le précise l’exposé des motifs, « à mettre en œuvre une réforme de l’enseignement organisé par la Communauté française [WBE pour Wallonie-Bruxelles enseignement] et à séparer les rôles du pouvoir régulateur et du pouvoir organisateurs en Fédération Wallonie-Bruxelles » et ainsi placer à égale distance du pouvoir régulateur tous les pouvoirs organisateurs. Les députés signataires de la proposition

Réformer la formation des enseignants en Belgique francophone...

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Alors que le Parlement de la Communauté française de Belgique reprend cette première semaine de janvier, en Commission de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias , l'examen du Projet de décret définissant la formation initiale des enseignants , cet article présente un texte que j'ai écrit avec Antoine Derobertmasure et Marie Bocquillon en novembre 2017.  Ce texte a été publié en mai 2018 dans un ouvrage coordonné par Dominique Broussal , Karine Bonnaud, Jean-François Marcel et Philippe Sahuc et intitulé "Recherche(s) et changement(s): dialogues et relations" aux Editions Cépaduès. Il interroge la manière dont les réformes se font en Belgique francophone à travers le cas particulier de la réforme de la formation des enseignants, à l'issue d'un très long processus. Il port le titre, très long, lui aussi, "Accompagner ou initier une réforme ? Quelle place pour les chercheurs et les spécialistes de la formation initiale des enseign

Qui suis-je?

Enseignant-chercheur ou chercheur en éducation ? Lors de chacune de mes interventions publiques, les organisateurs me demandent immanquablement – comme à tous les collègues sans doute – comment je souhaite être présenté. Certains disposent peut-être d’une réponse toute faite et invariable, mais pour ma part, j’y réfléchis à chaque fois, d’autant que je ne peux pas me référer à une quelconque section du Conseil des universités, cette instance n’existant pas en Belgique.   Je ne crois pas souffrir d’un trouble de la personnalité et je pense avoir une idée assez précise de ce qui m’occupe généralement, d’un point de vue professionnel. Pour moi, le problème réside dans la manière dont cette brève présentation sera reçue, l’effet qu’elle produira sur l’auditoire et l’influence qu’elle aura sur son écoute. Il ne s’agit pas de satisfaire un besoin narcissique, de trouver le titre le plus ronflant pour faire autorité, mais de trouver ce qui qualifie le plus justement mon intervention.